L'aspect
social au Père-Lachaise ...
Personnifier le lieu de
la sépulture devient une priorité. Le monument, qui était
l'exception, est désormais la règle. Miroir social, il
se doit de refleter la notoriété, la richesse, la culture
du défunt et de sa famille. Victor Hugo écrit dans les
Misérables : "Etre
enterré au Père-Lachaise c'est comme avoir des meubles
en acajou". L'élégance se reconnaît là.
A l'origine de la terrre sans monuments
En 1804, la notion même de
monument funéraire n’est pas encore utilisée.
Dans les cimetières, ils sont inéxistants. Sur les
emplacements particuliés, accordés à la fin
du XVIII siecle et en dérogation aux fosses communes, on
ne construit pas de monument; au mieux, on pose une simple pierre
tombale. Lorsque
les familles veulent perpétuer le souvenir de leur defunt,
elles se contentent de planter des croix de bois dans la terre de
la fosse commune. Ces nombreuses croix sont remplacées par
d'autres au bout de cinq ans. Il en est de meme des pierres ordinaires
qui leur sont parfois substituées.
Les concessions, en revanche, surtout les perpétuelles, peuvent accueillir
des monuments funéraires. A défaut de modèles éxistants
dans les cimetières de l'Ancien Régime, on s'inspirera, pour
les débuts
du Père-Lachaise, de références fournies par les églises
ainsi que par les cimetières parisiens préexistants : Vaugirard,
Sainte-Catherine, le Champ du Repos sous Montmartre. |